Les éclaircissants de la peau et les défrisants capillaires comme facteurs de risque de cancer du sein : résultats de l'étude sur la santé des seins au Ghana / Skin lighteners and hair relaxers as risk factors for breast cancer: results from the Ghana breast health study. Carcinogenesis (2018)
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6248529/pdf/bgy002.pdf
Les éclaircissants de la peau et les
défrisants capillaires comme facteurs de risque de cancer du sein : résultats
de l'étude sur la santé des seins au Ghana. Carcinogenesis (2018)
Les éclaircissants pour la peau et
défrisants capillaires, tous deux couramment utilisés chez les femmes
d'ascendance africaine, ont été suggérés comme pouvant affecter le risque de
développer un cancer du sein. À Accra et Kumasi, au Ghana, les auteurs ont
collecté des informations détaillées sur les profils d'utilisation liés à ces
deux expositions parmi 1131 cas de cancer du sein invasif et 2106 témoins de la
population. Des analyses multivariées ont estimé les rapports de chances (en
anglais, « odds ratio » (OR), qui est une mesure statistique, souvent utilisée
en épidémiologie, exprimant le degré de dépendance entre des variables
aléatoires qualitatives) et les intervalles de confiance (IC) à 95% après
ajustement pour les facteurs de risque de développer un cancer du sein. L'OR
pour les éclaircissants pour la peau était de 1,10 (IC à 95% 0,93-1,32), avec
des risques plus élevés pour les anciens utilisateurs (1,21, 0,98-1,50) que les
utilisateurs actuels (0,96, 0,74-1,24). Aucune relation dose-réponse
significative n'a été observée en termes de durée, d'âge lors de la première
utilisation ou de fréquence d'utilisation. En revanche, un OR de 1,58 (IC à 95%
1,15-2,18) est associé à l'utilisation de produits défrisants, avec des risques
plus élevés pour les anciens utilisateurs (2,22, 1,56-3,16) que pour les
utilisateurs actuels (1,39, 1,00-1,93). Bien que le nombre de brûlures ne soit
pas lié de manière cohérente au risque, les associations ont augmenté avec la
durée d'utilisation, restreintes aux femmes qui utilisaient principalement des
produits sans lessive. Cela étant plus prononcé chez les femmes qui ont peu
d'enfants et celles avec des tumeurs plus petites, ces résultats suggèrent un
rôle possible d'autres facteurs de style de vie non mesurés. Cette étude
n'implique pas un rôle important des éclaircissants pour la peau en tant que
facteurs de risque de cancer du sein ; les résultats concernant les défrisants
capillaires sont moins rassurants. Les effets des éclaircissants pour la peau
et des défrisants capillaires sur le cancer du sein doivent continuer à être
surveillés, surtout compte tenu de la plausibilité biologique de leur incidence
sur le risque.
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Photo : Global Justice Now
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6248529/pdf/bgy002.pdf
Skin lighteners and hair relaxers as risk
factors for breast cancer: results from the Ghana breast health study.
Carcinogenesis (2018)
Skin lighteners and hair relaxers, both
common among women of African descent, have been suggested as possibly
affecting breast cancer risk. In Accra and Kumasi, Ghana, we collected detailed
information on usage patterns of both exposures among 1131 invasive breast
cancer cases and 2106 population controls. Multivariate analyses estimated odds
ratios (ORs) and 95% confidence intervals (CIs) after adjustment for breast
cancer risk factors. Control usage was 25.8% for ever use of skin lighteners and
90.0% for use of hair relaxers for >1 year. The OR for skin lighteners was
1.10 (95% CI 0.93-1.32), with higher risks for former (1.21, 0.98-1.50) than
current (0.96, 0.74-1.24) users. No significant dose-response relations were
seen by duration, age at first use or frequency of use. In contrast, an OR of
1.58 (95% CI 1.15-2.18) was associated with use of hair relaxers, with higher
risks for former (2.22, 1.56-3.16) than current (1.39, 1.00-1.93) users.
Although numbers of burns were inconsistently related to risk, associations
increased with duration of use, restricted to women who predominately used
non-lye products (P for trend < 0.01). This was most pronounced among women
with few children and those with smaller tumors, suggesting a possible role for
other unmeasured lifestyle factors. This study does not implicate a substantial
role for skin lighteners as breast cancer risk factors, but the findings
regarding hair relaxers were less reassuring. The effects of skin lighteners
and hair relaxers on breast cancer should continue to be monitored, especially
given some biologic plausibility for their affecting risk.
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Photo : Global Justice Now
